neutropénie

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Diminution dans le sang du nombre des polynucléaires neutrophiles (globules blancs contribuant à l'élimination des bactéries) par rapport aux valeurs normales.

Une neutropénie s'évalue en nombre absolu et non en pourcentage de globules blancs. Les limites de la neutropénie sont variables d'un type ethnique à l'autre, pour des raisons génétiques. Ainsi, chez les Européens et les Asiatiques, on parle de neutropénie quand le nombre des polynucléaires neutrophiles est inférieur à 1 700 par millimètre cube de sang et, chez les Africains, quand il est inférieur à 800. Lorsque ce nombre s'abaisse à moins de 500, et surtout à moins de 200, les risques de développement d'une infection bactérienne sont importants.

Différents types de neutropénie

Les neutropénies sont soit constitutionnelles (agranulocytose congénitale), soit acquises. La plupart des neutropénies acquises sont mineures et n'ont aucune conséquence. La forme la plus fréquente, chronique, est observée en cas de fatigue, principalement chez la femme. En revanche, une neutropénie chronique sévère, avec des infections à répétition, se rencontre au cours de la polyarthrite rhumatoïde, au contact de substances toxiques (chimiothérapie, radiations ionisantes) ou dans les aplasies médullaires et les leucémies. Les neutropénies aiguës s'observent au cours d'infections virales ou bactériennes. Les neutropénies aiguës médicamenteuses ne sont habituellement qu'une étape avant l'agranulocytose, absence complète de polynucléaires neutrophiles particulièrement grave. Une agranulocytose justifie le transfert du malade en service spécialisé et des précautions d'asepsie à cause du risque infectieux. Lorsqu'une neutropénie sévère survient au cours d'une chimiothérapie, celle-ci doit être réduite, voire interrompue momentanément.