mésothérapie
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Méthode thérapeutique consistant à injecter des médicaments par voie intradermique à des doses minimes (entre 3 et 5 % des quantités nécessaires par la voie habituelle), ce mode d'administration renforçant et prolongeant leur action.
La mésothérapie utilise souvent des médicaments allopathiques (dont l'action lutte contre la maladie, par opposition à « homéopathiques »). Son originalité et son efficacité proviennent de la voie d'introduction des produits : la voie intradermique. La consultation, comme en médecine générale, aboutit à un diagnostic précis (appuyé au besoin sur des examens complémentaires classiques) et au choix d'un traitement adapté. Les médicaments sont alors injectés par le médecin lui-même au moyen d'une seringue munie d'une aiguille fine de 4 millimètres de longueur à usage unique. Presque tous les produits injectables sont utilisables en mésothérapie, à l'exception majeure des corticostéroïdes retard, qui entraîneraient un risque de nécrose cutanée. Des effets mineurs et transitoires aux points d'injection (érythèmes, ecchymoses, douleurs) sont fréquents.
Indications
Les effets les plus spectaculaires s'observent en traumatologie sportive (tendinites, entorses) et dans les affections circulatoires (artérite, maladie de Raynaud [troubles vasomoteurs des extrémités], etc.), infectieuses (zona) ou allergiques. De bons résultats sont obtenus dans le traitement de la cellulite, de la calvitie et surtout dans celui des affections rhumatismales telles que l'arthrose, où la mésothérapie soulage rapidement la douleur. Cette thérapeutique est de préférence utilisée seule. Lorsque, pour une même affection, on l'associe à un traitement classique, on arrive souvent à diminuer les doses du traitement quotidien, par exemple pour l'arthrose, où les doses d'analgésiques et d'anti-inflammatoires sont nettement réduites ou même supprimées.
En revanche, la mésothérapie ne s'applique pas aux maladies tumorales (cancer), ni aux maladies dégénératives, ni aux affections graves nécessitant une thérapeutique appropriée (diabète, méningite infectieuse, tuberculose, infarctus du myocarde), ni à celles qui relèvent de la chirurgie.