hypoparathyroïdie
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Affection caractérisée par un déficit en parathormone (hormone augmentant le taux sanguin de calcium).
La cause la plus fréquente de l'hypoparathyroïdie est la chirurgie thyroïdienne. En effet, les 4 glandes parathyroïdes sont attachées à la face postérieure de la glande thyroïde et sont même parfois incluses dans la paroi thyroïdienne ; en cas d'ablation totale de la glande thyroïde, l'ablation accidentelle ou la dévascularisation des parathyroïdes peut entraîner un déficit total et permanent en parathormone. Plus rarement, la chirurgie destinée à corriger une hyperparathyroïdie provoque une hypoparathyroïdie. L'hypoparathyroïdie peut également être due à un déficit en magnésium, lui-même causé par une mauvaise absorption ou par un défaut d'apport de cette substance.
Beaucoup plus rare est l'hypoparathyroïdie idiopathique (sans cause connue), à propos de laquelle on évoque un mécanisme auto-immun.
Symptômes et signes
Le déficit en parathormone entraîne une diminution du calcium et une augmentation du phosphore dans le sang. Une hypoparathyroïdie se caractérise par des accès de tétanie, l'apparition progressive d'une cataracte et de troubles cutanés (sécheresse de la peau). Dans les cas d'hypoparathyroïdie idiopathique, les symptômes surviennent au cours de l'enfance. Cette maladie peut être associée à une maladie d'Addison, à une hypothyroïdie, à un hypogonadisme, à un diabète sucré ou à une maladie de Biermer, qui sont aussi des affections auto-immunes.
Traitement
L'hypoparathyroïdie exige un traitement à vie, qui repose sur l'absorption de vitamine D et de calcium, sauf pour l'hypoparathyroïdie par déficit en magnésium, qui est corrigée par l'apport de magnésium.