hospitalisme

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Altération du développement psychomoteur chez le très jeune enfant, provoquée par un placement prolongé en institution (établissement de cure, hôpital, crèche, etc.) ou par une carence affective grave.

L'hospitalisme a été décrit par le psychiatre américain René A. Spitz en 1945. Comparant un groupe d'enfants élevés en prison par leur mère et un groupe d'enfants élevés en orphelinat, il constata que ces derniers, privés du contact maternel, finissaient par présenter des signes de dépression : tristesse, agitation, mouvements stéréotypés, anorexie, insomnie puis retard de croissance et difficultés scolaires, enfin épuisement général. Cependant, si l'enfant peut bénéficier à temps d'un substitut maternel, ces troubles régressent.

À l'autre extrémité de la vie, un sujet âgé peut, à l'occasion d'une hospitalisation, qui le sépare de son environnement et de ses habitudes matérielles et affectives, être victime des mêmes troubles (dépression, anorexie, insomnie), souvent appelés syndrome de glissement et qui demandent une prise en charge énergique, tant physique que psychologique, par l'équipe de soins.