greffe de rein ou transplantation du rein
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Transfert d'un des reins d'un sujet donneur sur un malade receveur dont les reins ne fonctionnent plus.
Les premières greffes de rein ont été pratiquées au début des années 1950 à Boston (équipe du médecin américain David Hume) et à Paris (équipes des médecins français René Küss et Jean Hamburger). C'est, aujourd'hui, la plus fréquente des greffes d'organe.
La greffe de rein se pratique chez des patients atteints d'une insuffisance rénale grave, traités par hémodialyse. Un seul rein est greffé, qui suffira à assurer la fonction rénale de tout l'organisme. Exceptionnellement, deux reins sont greffés si leur fonction paraît insuffisante. Le malade doit, en principe, avoir moins de 60 ans. Le donneur est le plus souvent un sujet en état de mort cérébrale, plus rarement une personne vivante (souvent l'un des parents, un frère ou une sœur et, éventuellement, des sujets non apparentés, mari ou femme par exemple). Donneur et receveur doivent être du même groupe sanguin et apparentés sur le plan HLA (histocompatibilité). Le rein greffé est placé dans la fosse iliaque (en bas et sur le côté de l'abdomen) et ses vaisseaux sont abouchés aux vaisseaux iliaques du malade, l'uretère sortant du rein greffé étant, quant à lui, abouché à la vessie du malade ou à l'un de ses uretères. Après transplantation, un traitement immunosuppresseur permet d'éviter le rejet du greffon.
Pronostic
La greffe rénale est couronnée de succès dans plus de 80 % des cas, les résultats étant encore supérieurs si le donneur a une bonne compatibilité tissulaire (groupe HLA) avec le receveur. L'échec d'une greffe de rein a des conséquences moins graves que celui d'une greffe de cœur, de foie ou de poumon : en cas de rejet, le patient doit reprendre des séances de dialyse. S'il est bien portant, une nouvelle greffe peut être tentée.