déni

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Refus inconscient de reconnaître une réalité extérieure traumatisante.

En psychanalyse, le terme de déni fut employé pour la première fois en 1924 par Sigmund Freud pour désigner un mécanisme de défense du moi du petit enfant contre l'angoisse provoquée par la découverte de la différence des sexes. Refusant d'admettre la réalité, l'enfant continue à croire à l'existence d'un pénis féminin, puis attribue son absence à une castration.

Selon Freud, le mécanisme du déni s'apparente à celui de la psychose, tous deux étant marqués par un rejet de la réalité. Si le déni est normal chez le tout petit enfant, la persistance d'une croyance au phallus maternel lorsque l'enfant grandit peut se transformer en fétichisme. Dans cette forme de déviation sexuelle, qui traduit la persistance d'un conflit infantile inconscient, l'individu ne trouve sa satisfaction érotique que par l'intermédiaire d'un objet (chaussure, gant, etc.) appartenant au sexe opposé et qui tient pour lui le rôle de phallus maternel : cela lui permet ainsi de concilier le déni et la reconnaissance de la différence sexuelle.

D’une manière générale, le terme déni est utilisé pour signifier le refus de la réalité, d’une maladie ou d’un handicap. La dénégation est la mise en acte du déni. En cas de psychose, la dénégation est un refus de la réalité associée à une contestation des dires du médecin ou de l’entourage.