contention

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Procédé thérapeutique permettant d'immobiliser un membre, de comprimer des tissus ou de protéger un malade agité.

Indications

En psychiatrie, la contention sert à empêcher certains malades trop agités ou violents de s'automutiler ou de blesser leur entourage.

En traumatologie, la contention sert à immobiliser les fractures, les entorses ou les luxations. Elle est également pratiquée lors des accidents tendineux et musculaires les plus bénins ou, à titre préventif, pendant la pratique sportive.

Technique

En psychiatrie, la contention par camisole de force ne se pratique plus. En cas d'agitation extrême, en attendant que les neuroleptiques fassent leur effet, le malade est protégé des accidents par des attaches souples aux poignets et aux chevilles. Ce type de contention se pratique de manière temporaire, le plus souvent lors de séjour en chambre d’isolement (il existe une règle officielle à ce sujet).

En traumatologie, la contention fait appel à la chirurgie ou à différents matériels : plâtre, gouttière, bandage. Dans ce dernier cas, on distingue deux procédés :

— la contention adhésive, ou strapping, est réalisée avec des bandelettes adhésives, élastiques ou non, selon la pathologie en cause ; elle permet une immobilisation relative d'une articulation, une réduction des douleurs et de l'œdème ;

— la contention non adhésive est moins utilisée. Les bandes élastiques sont employées pour comprimer un épanchement sanguin (hématome), pour immobiliser provisoirement une articulation ou en cas d'allergie aux contentions adhésives. Les bandes non élastiques sont utilisées pour maintenir un membre dans une bonne position (« écharpe » en attendant l'arrivée à l'hôpital en cas de luxation de l'épaule, par exemple).

La contention de certaines fractures maxillofaciales est assurée par des appareils prenant appui sur les dents et sur les maxillaires.

Les ceintures de contention abdominale sont destinées à empêcher l'extériorisation des éventrations et des hernies, mais leur intérêt réel est très discuté.