consanguinité

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Existence d'un lien de parenté entre deux individus.

La consanguinité ne constitue pas, en soi, une préoccupation médicale ; ce sont ses effets éventuels qui intéressent les généticiens.

La consanguinité dans un couple augmente la probabilité d'apparition d'une affection héréditaire récessive chez ses enfants. En effet, ces maladies ne peuvent se manifester chez un sujet que lorsque les deux gènes porteurs de la maladie, l'un transmis par le père, l'autre par la mère, se trouvent présents sur une paire de chromosomes homologues.

Dans la plupart des cas, la fréquence, dans la population générale, du gène responsable d'une maladie récessive est très faible. Si un sujet porteur de ce gène épouse un sujet qui ne lui est pas apparenté, le risque que ce dernier soit, lui aussi, porteur du gène « malade », et donc que le couple ait un enfant atteint de la maladie, est extrêmement faible. En revanche, si ce même sujet épouse quelqu'un qui lui est apparenté, la probabilité que ce parent plus ou moins éloigné possède lui aussi, par l'intermédiaire de leur ancêtre commun, le gène « malade » est loin d'être négligeable. Le risque que le couple ait un enfant atteint de la maladie s'en voit donc considérablement augmenté.

Les enfants dont les parents sont cousins germains, par exemple, présentent un risque de développer une maladie génétique légèrement supérieur (d'environ 5 %) à celui de la population générale.

Voir : maladie familiale, maladie héréditaire.