automatisme
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Accomplissement d'actes psychomoteurs échappant au contrôle de la volonté du sujet.
En dehors des automatismes de la vie courante, il existe des automatismes pathologiques, conscients ou inconscients. Ceux-ci peuvent être dus à des causes organiques (automatismes épileptiques ou médullaires) ou psychiques.
Les automatismes épileptiques sont des activités motrices involontaires plus ou moins coordonnées qui se manifestent lors d'un état d'obnubilation mentale accompagnant ou suivant une crise d'épilepsie. Ils peuvent revêtir diverses formes, le plus souvent combinées : oroalimentaire (pourléchage, lappement, mâchonnement), mimique (reflétant l'état émotionnel : peur, joie, colère), verbale, gestuelle (mouvements de grattage, de préhension, déplacements d'objets) ou ambulatoire. Ils ne laissent habituellement aucun souvenir au sujet.
Les automatismes médullaires sont des réactions réflexes dues à une activité autonome de la moelle épinière, libérée du contrôle habituel des centres nerveux à la suite d'une section d'origine traumatique, compressive ou vasculaire. Survenant généralement 3 ou 4 semaines après l'accident initial, ils se caractérisent par des réflexes de défense ou de triple retrait (flexion complète des trois segments d'un membre lors de la stimulation de son extrémité). Le traitement repose sur la rééducation.
Les automatismes dus à des causes psychiques se rangent en deux classes :
— les automatismes d'acte (fugue, raptus [comportement paroxystique], gesticulations, somnambulisme) s'observent dans la confusion mentale et les troubles psychotiques en phase aiguë (schizophrénie surtout, mais aussi au cours de la prise de toxiques) ;
— les automatismes de pensée, auxquels on rattache parfois certaines phobies et obsessions graves, sont principalement représentés par l'automatisme mental. Décrit pour la première fois en 1925 par le psychiatre français Gaëtan Gatian de Clérambault, ce syndrome est caractérisé par un trouble du cours de la pensée (le malade a l'impression que sa pensée est manœuvrée de l'extérieur), des hallucinations sensitives et des automatismes psychomoteurs (tics, gestes parasites, impulsions verbales).