arrêt cardiocirculatoire

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Cessation spontanément irréversible d'une activité cardiaque efficace, entraînant un arrêt de la perfusion d'organes vitaux.

L'arrêt cardiocirculatoire est appelé couramment arrêt cardiaque.

Causes

Un arrêt cardiocirculatoire est le plus souvent la conséquence d'une cardiopathie ischémique (infarctus du myocarde). Les causes directes les plus fréquentes en sont la fibrillation ventriculaire (activité cardiaque anarchique), l'asystolie (absence d'activité électrique) et la dissociation électromécanique (activité électrique persistante, mais sans efficacité du cœur).

Une inefficacité cardiocirculatoire peut également résulter d'un trouble majeur du rythme cardiaque (bradycardie extrême ou tachycardie supérieure à 200 pulsations/minute) ou d'une grande perturbation circulatoire (hémorragie massive, embolie pulmonaire). La conséquence de cette inefficacité cardiocirculatoire est une anoxie généralisée (insuffisance ou arrêt de l'apport d'oxygène aux organes), avec risque de lésions cérébrales rapidement irréversibles au-delà de 3 minutes.

Symptômes et signes

Un arrêt cardiocirculatoire provoque en 15 à 20 secondes une perte de conscience et un arrêt de la commande respiratoire. Des convulsions peuvent survenir à la phase initiale de l'arrêt, avec perte d'urine. La disparition des pouls, perçue sur les carotides de chaque côté du cou ou sur l'artère fémorale à l'aine, atteste l'inefficacité cardiocirculatoire. Les mouvements respiratoires sont absents ou remplacés par des secousses respiratoires intermittentes. La cyanose des lèvres et des oreilles traduit l'anoxie tissulaire, et la mydriase (dilatation des pupilles) révèle un retentissement cérébral grave.

Traitement

La constatation d'un arrêt cardiocirculatoire impose des manœuvres immédiates de réanimation : assurer la liberté des voies aériennes, effectuer une respiration artificielle par bouche-à-bouche, restaurer une activité circulatoire par massage cardiaque externe. Dans le même temps, les services d'aide médicale d'urgence doivent être alertés. La réanimation doit être poursuivie jusqu'à la récupération du malade (son efficacité étant jugée sur la présence d'un pouls fémoral), ou jusqu'à l'arrivée d'un personnel qualifié. Les mesures de sauvetage sont relayées par la ventilation artificielle après intubation trachéale et par des traitements qui dépendent de la cause de l'arrêt cardiocirculatoire (par exemple, choc électrique externe en cas de fibrillation ventriculaire). De nouveaux appareils, appelés défibrillateurs semi-automatiques, sont capables, après apposition de palettes sur la poitrine, de détecter une fibrillation ventriculaire et de délivrer un choc électrique.

Pronostic

Le pronostic d'un arrêt cardiocirculatoire est fonction de la rapidité des premières mesures d'urgence (massage cardiaque externe). Tout se joue dans les premières minutes.