test au Synacthène

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Examen sanguin destiné à évaluer les capacités de sécrétion des glandes corticosurrénales (cortisol ou androgènes, principalement), réalisé par dosage après injection d'un produit de synthèse, le tétracosactide, commercialisé sous le nom de Synacthène®, imitant l'action de la corticotrophine (hormone hypophysaire commandant la sécrétion des glandes corticosurrénales).

Indications

La mesure de la sécrétion de cortisol, la plus importante, est indiquée pour vérifier, à l'issue d'un traitement plus ou moins long par des corticostéroïdes (lors d'un asthme, d'une maladie inflammatoire rhumatismale, etc.), que celui-ci n'a pas provoqué un freinage excessif de l'axe hypophysosurrénalien, responsable d'une insuffisance surrénalienne, ou pour confirmer le diagnostic de maladie d'Addison (insuffisance surrénalienne chronique). La réponse de la sécrétion des androgènes et de certains de leurs précurseurs au Synacthène® permet de diagnostiquer un bloc enzymatique surrénalien (absence de synthèse des hormones surrénaliennes par suite de l'absence d'une enzyme).

Le Synacthène® induit également une élévation du taux d'aldostérone mais ne permet que d'évaluer la synthèse de cette hormone, car son stimulant le plus puissant n'est pas la corticotrophine mais la rénine.

Déroulement

Avant l'examen, le sujet doit être à jeun et n'avoir ni bu ni fumé depuis 12 heures. À 8 heures du matin (heure de sécrétion maximale du cortisol), un premier prélèvement veineux est effectué pour réaliser le dosage de base du cortisol. Le Synacthène® est ensuite injecté par voie intramusculaire ou intraveineuse ; il stimule l'activité des corticosurrénales de façon aiguë, la réponse maximale intervenant entre trente minutes et une heure après l'injection. Les corticosurrénales sécrètent, sous son action, du cortisol, de l'aldostérone et des androgènes. Un second dosage hormonal, pratiqué dans un prélèvement sanguin, est effectué une heure après l'injection.

Résultats

Une sécrétion normale du cortisol, en réponse au Synacthène® (taux au moins doublé par rapport au taux de base), permet d'affirmer que l'axe hypophysosurrénalien fonctionne bien. En revanche, une réponse insuffisante laisse supposer une atteinte surrénalienne ou une lésion de l'hypothalamus et/ou de l'hypophyse. La présence dans le sang de tous les androgènes et de leurs précurseurs, dans leurs rapports normaux, témoigne de la présence normale des enzymes.