underground

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Le terme désigne toute œuvre diffusée par des moyens qui échappent aux circuits de commercialisation établis et aux conventions que ceux-ci imposent. Il renvoie aussi à la thématique de ces œuvres, à leurs auteurs et à leur public, identifiés plus largement durant les années 1960-1970 au phénomène américain de la contre-culture. Le terme caractérise des modes d'expression qui rejettent les valeurs dominantes de la société américaine. Les choix esthétiques et moraux de l'underground – spontanéité, attrait pour le fantastique et l'hallucinatoire, subjectivisme, liberté sexuelle, excentricité vestimentaire, usage de la drogue, apologie de la pauvreté, mysticisme et contemplation – sont ceux de l'anticonformisme et de la marginalité. L'underground a ses héros littéraires (Kerouac, Ginsberg) et ses vedettes (Paul Morissey), ses villes (New York, San Francisco), ses quartiers. Toutefois, l'underground est aussi une mode, avec sa presse et ses signes culturels de reconnaissance.