saint Ambroise de Milan
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Père et docteur de l'Église latine (Trèves v. 340 – Milan 397).
Membre de l'aristocratie et gouverneur de Milan, il fut, en décembre 374, baptisé et aussitôt consacré évêque de cette ville. Très rigoriste, il s'opposa à Symmaque dans l'affaire de l'autel de la Victoire, et contraignit l'empereur Théodose à une repentance publique après une sanglante répression perpétrée à Thessalonique. Il joua enfin un rôle important dans la conversion de saint Augustin. Il réalise la synthèse des cultures antique et biblique dans ses sermons et ses traités, tels que Sur les devoirs des ministres sacrés, où il s'inspire du De officiis de Cicéron ; Sur les vierges, où il présente la virginité consacrée comme le plus haut idéal féminin ; Hexaméron, où il commente les six jours de la Création en donnant de la Bible une interprétation allégorique. Poète, il composa des hymnes où il s'affranchit totalement de l'imitation des poètes profanes et adopte une extrême simplicité stylistique, susceptible de toucher l'ensemble des fidèles.