pahlavi

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Système d'écriture du moyen perse, utilisé entre le iie s. et l'avènement de l'islam (langue, littérature pahlavies). Le nom est aussi appliqué à l'ensemble des textes écrits en moyen perse et en parthe à l'exception des écrits manichéens : le moyen perse est alors désigné comme « pahlavi sassanide », et le parthe, comme « pahlavi arsacide ». Le moyen perse, résultat de la transformation du vieux perse, était la principale langue commune, littéraire, religieuse et officielle de l'empire des Sassanides 226-651 apr. J.-C.). Il est attesté assez abondamment par des documents divers monnaies, sceaux, papyrus, inscriptions officielles), par une littérature, surtout religieuse mazdéenne, cf. Bundahishn et Dinkart), et par de nombreux fragments de manuscrits manichéens découverts au début du xxes . à Tourfan, dans le Turkestan chinois. Les textes en moyen perse sont écrits dans une écriture dérivée de l'araméen, qui ne comporte pas la notation des voyelles ; ils sont d'une orthographe archaïsante et encombrés d'idéogrammes araméens ; les caractères sont souvent ambigus, si bien que l'interprétation en est difficile. La littérature pahlavie a souvent servi de relais dans le passage de thèmes sapientiaux (l'Arbre babylonien) ou épiques (Vis et Ramin) du domaine parthe à celui de la littérature persane.