livre des Proverbes
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Avec l'Ecclésiaste et le livre de Job, il appartient à la littérature sapientiale, genre répandu dans tout le Proche-Orient ancien. Le titre hébraïque des Proverbes est Mishlé (pluriel de mashal). Ce terme désigne un genre littéraire très souple ; il est appliqué à des poèmes, à des pièces satiriques, à des comparaisons, à des dictons. Il est l'œuvre d'une activité culturelle qui dut commencer au temps du roi Salomon et ne prit fin qu'au ive s. av. J.-C. L'ouvrage représente donc quelque cinq siècles du courant de sagesse en Israël. Le Livre des Proverbes comprend neuf collections précédées d'un Prologue (I, 1-7) : « Invitation à la Sagesse ». La troisième collection (XXII, 17-XXIV, 22) illustre l'aspect international de la sagesse. Elle a été organisée autour de onze proverbes provenant de la Sagesse d'Aménémopé d'Égypte (xiie s. av. J.-C.) et d'un aphorisme tiré du texte araméen d'Ahikar (ve s. av. J.-C.). L'élément de base du Livre des Proverbes est constitué par les deux recueils de sentences attribués au roi Salomon (970-931) : les collections II (X, 1-XXII, 16) et V (XXV, 1-XXIX, 27). Cette attribution à Salomon, que la tradition considère comme le roi sage (cf. I Rois, III, 11-12, 16-28 ; V, 9-14 ; X, 1-9), ne saurait surprendre : on était porté à le regarder comme étant l'auteur de toutes les œuvres de la littérature sapientiale. Il est difficile d'avancer une date pour la formation du premier recueil. Une morale se dégage du Livre des Proverbes. Elle assure la solidité de la famille et la paix du foyer, l'accord entre les individus, l'ordre dans l'État. Son but essentiel est de rendre l'être humain heureux par une vie conforme à la volonté de Dieu.