littérature balinaise
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
La littérature balinaise classique puise une grande partie de ses sources d'inspiration dans la littérature javanaise, dont elle a conservé beaucoup d'ouvrages, après la conversion de Java à l'islam (xve s.). Elle a subsisté sous une forme écrite (l'écriture balinaise est de type indien) et orale. La littérature écrite est consignée dans de nombreux manuscrits, dont la date de composition est inconnue. Les Balinais classent ces manuscrits en 6 catégories : weda (hymnes, formules, rituels) ; agama (codes, instructions, préceptes) ; wariga (manuels sur des sujets divers, comme la cosmologie, le mysticisme et la moralité : tutur) ; ithasa (genre épique, comprenant les parwa, les kakawin, les kidunq, les gaguritan) ; babad (chroniques historiques) ; tantri (traditions populaires, fables). Cette littérature, dont les principaux thèmes sont le voyage en enfer (Plutuk), l'aventure et l'amour (Malat, Wargasari), la sorcellerie (ainsi, l'histoire de la sorcière Calon Arang et celle du sorcier Basur), est encore vivante : les kakawin (tels le Ramayana ou l'Arjunawiwaha) sont toujours récités, lors des cérémonies de la crémation par exemple, et les écrivains modernes cultivent encore le kidunq ; la danse ou la peinture, qui représentent des épisodes de poèmes épiques d'origine javanaise, comme le Mahabharata, ou typiquement balinais, comme le Pan Burayut, s'en inspirent. À côté de cette littérature traditionnelle s'est développée, à partir des années 30, une littérature moderne (romans, nouvelles, poèmes en vers libres, pièces de théâtre) qui emprunte ses sujets à la vie de tous les jours.