littérature assamaise

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

L'assamais est une langue indo-aryenne issue du sanskrit par l'intermédiaire d'un prakrit oriental. L'alphabet, dérivé du brahmi, lui est commun avec le bengali. Les premiers textes sont des adaptations des deux épopées sanskrites, le Mahabharata et le Ramayana ; la plus célèbre est le Ramayana de Madhava Kandali. Au xve s. apparaissent des poèmes narratifs en l'honneur de divinités populaires. Un courant visnuite très important, dû au mystique Sankaradeva, se fait sentir au xvie s. : on lui doit l'adaptation en vers du Bhagavata et des poésies lyriques à la gloire de Krisna. Les Katha guru carita, vies en prose des saints visnuites, sont contemporaines.

Les rois Ahom (xiiie-xixe s.) encouragèrent les ballades historiques, les traités sur le dressage des éléphants ou des chevaux et les chroniques de cour, les Buranji. La période moderne commence avec la venue des missionnaires baptistes américains (1836), qui traduisent le Nouveau Testament et lancent le premier journal assamais. Hemchandra Barua rédige une grammaire et un dictionnaire. La poésie est d'inspiration patriotique et lyrique (Lakshminath Bezbarua), mystique (Nalinibala Devi) ou influencée par Gandhi (Ambikagiri Raychaudhuri), puis se teinte de préoccupations sociales, souvent dans une tonalité pessimiste (Hemkanta et Navakanta Barua).

Le théâtre débuta avec les Ankiya-nata, au xvie s. Mais sous l'influence de l'Occident, ses sujets sont surtout historiques ou satiriques (Lakshminath Bezbarua, Padmanath Gohain Barua, Benudhar Rajkhowa, Atulchandra Hazarika). Le roman, plus tardif et d'abord historique, évolue vers l'évocation des problèmes sociaux (défense des humbles, surtout des tribus vivant en Assam) avec Sayed Abdul Malik. C'est également la tendance de la nouvelle avec Jogesh Das et Birendrakumar Bhattacharya. Parmi les ouvrages de critique se signalent les travaux de Birinchi Kumar Barua et de Maheswar Neog.