concert party

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Théâtre musical improvisé, le concert party emprunte ses thèmes à la tradition orale, sa forme à la soirée de conte, son style de jeu aux films musicaux et au vaudeville européen, et sa musique au highlife, highlife, une forme de jazz ouest-africain. L'inventeur du genre serait un maître d'école de Cape Coast (Ghana) qui, en 1930, avait pour habitude de monter des spectacles de raconteur, agrémentés de chansons. Son exemple fut repris par des groupes en général constitués, d'une vingtaine de jeunes gens. Enfants martyrs, maris cocus, coépouses querelleuses, puis banquiers véreux et soldats brutaux composent la galerie de personnages que les pièces de concert mettent en scène dans des récits qui durent de deux à trois heures. Les groupes de concert, qui jouent toujours dans les langues locales de grande extension, ont essaimé dans tout le Ghana ; leur exemple a inspiré les Nigérians et a été imité dans les années 1960 au Togo. Cette forme de commedia dell'arte africaine atteste de la permanence de la création orale dans les villes.