Yougoslavie

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Unis au sein d'un État commun en 1918, les peuples de Yougoslavie n'ont pas formé une nation yougoslave. Dans la Première Yougoslavie (1918-1945), seuls trois peuples de cet État étaient reconnus en tant que nationalités : les Serbes, les Croates et les Slovènes. Les langues officielles étaient le serbo-croate et le slovène, et deux alphabets, le cyrillique et le latin, étaient autorisés. La deuxième Yougoslavie (de 1945 à 1990) a été une fédération de six républiques : la Slovénie (où l'on parle le slovène), la Macédoine (où l'on parle le macédonien), la Serbie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine et le Monténégro (où l'on parle le serbo-croate). Cet État reconnaissait plusieurs nationalités : les Serbes, les Croates, les Slovènes, les Monténégrins, les Macédoniens et les Musulmans (les musulmans de Bosnie-Herzégovine). Après la dissolution de la Yougoslavie en 1992, les Nations unies reconnaissent les États indépendants de Slovénie, de Bosnie-Herzégovine, de Croatie et de Macédoine. La Serbie et le Monténégro deviennent la République fédérale de Yougoslavie, qui est reconnue par les Nations unies comme État indépendant en 2000. Les peuples de Yougoslavie (de 1918 à 1992) ont conservé leurs traditions culturelles et, malgré la langue littéraire commune (serbo-croate), on peut parler des plusieurs littératures yougoslaves : les littératures serbe, croate, monténégrine, bosniaque, slovène, macédonienne. À côté de ces littératures des « nations » de la Yougoslavie, il convient de signaler l'épanouissement des littératures des minorités nationales, notamment hongroise dans une partie de la Vojvodine, albanaise dans le Kosovo.