Jan Van der Noot

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Poète flamand (Brecht v. 1540 – Anvers v. 1595).

Patricien de naissance – ce qui lui vaut d'être passé à la postérité avec le titre de « Jonker » –, il incarne l'esprit de la première Renaissance. Après avoir pris part à l'insurrection calviniste d'Anvers (1567), il s'exile et voyage à travers l'Europe : il fait sans doute la connaissance de Spenser, qui traduira son Theater oft toon-nel (1568) – collection de poèmes souvent adaptés de Pétrarque et de Du Bellay et qu'accompagne un manifeste calviniste en prose – et rencontre Ronsard. Nourrissant le projet de doter la littérature néerlandaise d'un grand poème épique à l'instar de la Franciade, il compose l'Olympiados, récit d'une longue quête au terme de laquelle le poète, dont l'idéal est incarné par Olympia, retrouve sa dame au milieu des divinités de l'Olympe et est uni à elle. L'œuvre, d'abord publiée dans son intégralité en allemand en 1576 sous le titre le Livre de l'Extase, ne paraîtra à Anvers, en néerlandais et en français, que sous forme abrégée (1579). Redevenu catholique, Van der Noot rentre ruiné dans les Provinces-Unies en 1579. Il publie encore un Éloge du Brabant en 1580 et ses Œuvres poétiques entre 1580 et 1595, date à laquelle on perd sa trace.