Marie Under

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Poétesse estonienne (Tallinn 1883 – Stockholm 1980).

Membre des groupes Siuru et Tarapita, elle associa dans ses premiers recueils (Sonnets, 1917 ; la Voile bleue, 1918) l'expression sincère et vigoureuse des sentiments amoureux à l'évocation de la nature. Elle subit l'influence de l'expressionnisme allemand (Cœur ensanglanté, 1920 ; Héritage, 1923), puis souligna dans des formes classiques apaisées le contraste entre l'aspiration humaine au bonheur et la dure réalité du monde (la Voix de l'ombre, 1927 ; la Joie d'un beau jour, 1928 ; À la belle étoile, 1930 ; la Pierre ôtée du cœur, 1935). Exilée en Suède (1944), elle cultiva un lyrisme nostalgique (Étincelles sous la cendre, 1954 ; Aux frontières, 1963).