Théodore de Bèze

Théodore de Bèze
Théodore de Bèze

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain et théologien français protestant (Vézelay 1519 – Genève 1605).

Après des études de droit et de lettres à Bourges et à Orléans, il obtint une chaire de grec à l'Académie de Lausanne, puis, en 1558, devint pasteur et professeur de théologie à Genève. Il participa au colloque de Poissy réuni en 1561 par Catherine de Médicis pour tenter une conciliation entre catholiques et calvinistes, et succéda (1564) à Calvin comme recteur de l'Académie de Genève, poste qu'il occupa jusqu'en 1600. Son œuvre abondante comporte des poésies de jeunesse (Poemata, 1548), une traduction des Psaumes de David qui compéta celle entamée par Clément Marot et que le musicien Claude Goudimel mit en musique, des libelles (dont le plus célèbre est le De Haereticis), des sermons, des harangues, un traité sur la prononciation du français (1584), des méditations (Chrestiennes meditations, 1584), de nombreux opuscules théologiques et surtout une « Tragédie Françoise », Abraham sacrifiant, jouée vraisemblablement en 1550 par les élèves de l'Académie de Lausanne. La pièce conserve, dans sa structure et sa mise en scène, de nombreux traits du théâtre religieux médiéval. Elle est en même temps une œuvre de propagande religieuse profondément marquée par la doctrine, et l'esthétique calvinienne de la sobriété.