Théodore Aubanel

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain français d'expression provençale (Avignon 1829 – id. 1886).

Fils d'une riche famille d'imprimeurs, il fut l'un des fondateurs du félibrige et de l'école d'Avignon. Il est avant tout le poète de l'amour avec la Grenade entrouverte (1860) et les Filles d'Avignon (1885). Très tôt en butte aux critiques de la société catholique rigoriste qui l'entoure et qui trouve scandaleuse la sensibilité néopaïenne de son œuvre (Aubanel reniera et brûlera la première édition des Filles d'Avignon), il aura des démêlés, dans la dernière partie de sa vie, avec le félibrige officiel. La sensualité solaire de ses vers et de son théâtre (le Pain du péché, 1864 ; le Pâtre, 1866 ; le Rapt, 1872), où joie et douleur, pureté et péché se répondent, est associée à une recherche esthétique très moderne en son temps et en Provence, et qui le place au premier rang de la renaissance littéraire occitane du xixe s.