Reza Baraheni
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Écrivain et critique littéraire iranien (Tabriz 1935).
Il enseigna à l'Université de Téhéran, fut arrêté par les services du Shah en 1973, puis par les gardiens de la Révolution qui l'emprisonnèrent de 1981 à 1982, et finit par s'exiler au Canada en 1998. Il a écrit des essais de théorie littéraire (l'Or dans le cuivre, 1966), des recueils de nouvelles et des romans (Ce qu'il arriva après le mariage, 1982 ; D'un puits à l'autre, 1983 ; la Voix des tués, les Saisons en enfer du jeune Ayyâz, 1972). Sur l'échelle de la transgression et de la provocation, Baraheni est aux Iraniens ce que fut à ses contemporains Sade, en France. Ses descriptions de la prison, de la torture, de la corruption, de l'abus de pouvoir et de la débauche, tantôt réalistes tantôt allégoriques, sont hallucinantes de cruauté et d'horreur pure.