Mario Puzo

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain américain (New York 1920 – Bay Shore, Long Island, 1999).

Les romans de Mario Puzo développent une observation à la fois réaliste et mythopoétique des fondements sociaux et psychologiques du pouvoir et de l'autorité. Dès l'Arène noire (1955), où l'Allemagne nazie est le décor d'une étude de la justice et de la corruption, et jusque dans le Parrain (1969) et le Sicilien (1985), où la Mafia et ses modes de fonctionnement sont mis en évidence, on trouve l'affirmation fondamentale que le pouvoir est corrupteur. Le clan Corleone et son chef sont aussi des parodies mafieuses des histoires de réussite des immigrants et de l'Amérique capitaliste. Simple et direct, le style de Puzo souligne l'importance du crime organisé dans la sous-culture américaine, où les mœurs siciliennes trouvent le lieu de leur épanouissement et d'un passage de l'artisanat à la grande industrie. Le matérialisme à la base de rêve américain finit par légitimer la violence criminelle.