Gisèle Prassinos

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Poétesse et romancière française (Istanbul 1920).

Elle a 14 ans lorsque les surréalistes découvrent ses poèmes, qu'ils publieront (1936) dans Minotaure comme témoignage destiné à lever les doutes sur l'authenticité de l'écriture automatique. De cette conception poétique relèvent les recueils qu'elle publie jusqu'à la guerre (la Sauterelle arthritique, 1935 ; le Feu maniaque, Une demande en mariage, 1936 ; Facilité crépusculaire, 1937 ; Une belle-famille, 1938). À partir de 1938, elle donne des histoires, contes ou récits, obéissant au même principe de liberté (Trouver sans chercher, 1934-1944, repris en 1976 ; Le temps n'est rien, 1958 ; le Cavalier, 1961 ; le Visage effleuré de peine, 1964 ; le Grand Repas, 1966 ; Brelin le frou, 1976). Quel que soit le genre adopté, c'est toujours le monde merveilleux de l'enfance qui s'exprime en images directement issues du rêve, engageant le lecteur à renverser sa vision habituelle des choses et des êtres (les Mots endormis, 1967 ; la Vie, la voix, 1971 ; Pour l'arrière-saison, 1979 ; le Verrou et autres nouvelles, 1988 ; la Lucarne, 1990 ; Mon cœur les écoute, 1998).