Paul Pellisson

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Homme de lettres français (Béziers 1624 – Paris 1693).

Protestant, il se fit remarquer par son Histoire de l'Académie (1653), document irremplaçable sur la naissance de l'institution. Poète banal dans la tonalité galante de l'époque, il fut le vrai théoricien et critique de la galanterie, faite d'élégance, de naturel, de variété et d'enjouement, au travers de sa préface (1656) aux poésies de J.-F. Sarasin. Devenu, par ses capacités administratives autant que littéraires, homme de confiance du financier et mécène Fouquet, il fut embastillé lors de sa disgrâce, et écrivit en prison ses Discours et Mémoires pour Fouquet (1661-1666). Libéré, grâce notamment à l'intervention de Mlle de Scudéry, dont il était l'ami et dont il anima les «  samedis  », il se convertit au catholicisme, et joua un rôle important dans les abjurations des réformés obtenues au moyen de la «  Caisse des conversions ».