Pakistan

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

L'héritage littéraire du Pakistan est riche de trois traditions : celle de l'arabe, du persan et de l'urdu, auxquelles il convient d'ajouter les littératures en langues régionales baloutchi, kasmiri, panjabi, pachto et sindhi.

La personnalité du poète-philosophe Mohammad Iqbal (vers 1876-1938), qui fut à l'origine de l'idée de la création du Pakistan, domine sa littérature. La poésie moderne, à la fois traditionnelle et novatrice quant aux thèmes et aux genres utilisés, a été marquée par l'exemple de Tasadduq Hussain Halid et de Mohammad Din Taseer qui ont rejeté le ghazal au profit du vers libre. Ils ont été suivis par N. M. Rasheed (1910-1975) et Meeraji (1913-1950), qui ont réussi la synthèse entre les influences européennes et indiennes, sans oublier Sufi Ghulam Mustafa Tabassum, Ihsan Danish, Yusuf Kamran et surtout Faiz Ahmad Faiz (né en 1912), poète engagé. Parmi les romanciers se distinguent, entre autres, Qurat Ulain Haider, Ghulam Abbas, Ahmad Nasin Qasimi, Khadija Mastur et Abdallah Hussain. Le théâtre, représenté dans les années 1930-1940 par Agha Hashr Kashmiri qui adapta les pièces de Shakespeare, Abdul Halim Sharar et Saadat Hasan Manto (1912-1955), s'est renouvelé, en partie sous l'influence de la télévision, avec Imtiaz Ali Taj, Khawaja Muinuddin († 1971), Yunus M. Said, Imtiaz Hussain et Ali Ahmad. La littérature religieuse occupe toujours une place importante dans la production littéraire pakistanaise ; elle comprend des commentaires du Coran et du Hadith, des traités spécialisés sur des points de doctrine et des publications missionnaires dont l'auteur le plus connu est Abul Ala Mawdudi (1903-1980), dont les ouvrages sont diffusés dans le monde entier.