Juan Carlos Onetti

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain uruguayen (Montevideo 1909 – Madrid 1994).

Ses premières œuvres (le Puits, 1939 ; Terre de personne, 1941) préfigurent le nouveau roman français et trouvent leur aboutissement dans la Vie brève (1950), roman des métamorphoses du personnage traditionnel de la littérature qui finit par être réduit à l'état de simple pronom. Dans cette œuvre apparaît la ville – Santa María –, lieu privilégié des fictions postérieures d'Onetti. Les Adieux (1954) est un long récit dont les thèmes sont l'amour, la recherche de l'identité et la mort. En 1959 paraît Une tombe sans nom, parabole sur le travail de l'écrivain à travers une succession de récits le plus souvent autonomes. Avec le Chantier (1961), roman de la solitude, du désespoir et de l'absence de Dieu, complété par Trousse-Vioques (1964), Onetti poursuit ses recherches expressives. Dans la Mort et la fillette (1973) et Laissons parler le vent (1979) culmine le « cycle de Santa María » (les Bas-Fonds du rêve, 1959-1976).