Marie Rouget, dite Marie Noël

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Poétesse française (Auxerre 1883 – id. 1967).

La solitude est, dit-elle, « la source la plus profonde et la plus constante » de son œuvre, dont le rythme, qui est souvent celui de la chanson, se coule dans les formes d'une lyrique ancienne, ballade ou cantilène. Le symbolisme de l'eau marque cette poésie, dont le catholicisme et la fraîcheur sont comme un miracle et un baptême quotidiens (les Chansons et les Heures, 1920 ; le Rosaire des joies, 1930 ; Chants et Psaumes d'automne, 1947 ; Chants d'arrière-saison, 1961). Elle a laissé aussi un « miracle » en un acte (le Jugement de Don Juan, 1955), des récits en prose (Contes, 1945 ; Petit Jour, 1951 ; la Rose rouge, 1960), des Mémoires qui évoquent sa jeunesse (le Cru d'Auxerre, 1967) et aussi une âme passionnée qui fit du doute un aiguillon de la foi (Notes intimes, 1959).