Norman Spinrad
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Écrivain américain (New York 1940).
Si ses premiers récits (les Solariens, 1966 ; les Pionniers du chaos, 1967 ; les Hommes dans la jungle, 1967) présentent déjà tous les éléments d'une pensée politique radicale sur les rapports entre l'ordre et la violence, c'est avec Jack Barron et l'éternité (1971) et Rêve de fer (1973) que cette vision du monde trouve sa véritable expression littéraire. Spinrad est un représentant typique de la génération contestataire des années 1960 et du « changement de conscience » qui, à travers les conflits raciaux, la guerre du Viêt Nam, la lutte pour les droits civiques, l'usage des drogues et la liberté sexuelle, a profondément bouleversé les États-Unis. Il dénonce la manipulation des masses par les médias (les Avaleurs de vide, 1979), recherche la solution des crises du monde contemporain dans une société conviviale dont les fondements moraux conjuguent l'hindouisme et les valeurs écologiques (la Grande Guerre des Bleus et des Roses, 1980 ; Chants des étoiles, 1982 ; Bleue comme une orange, 2001), et porte un regard critique sur le phénomème sectaire (les Miroirs de l'esprit, 1981 ; la Dernière Croisière du « Dragon-Zéphyr », 1982).