Noma Hiroshi

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain japonais (Kobe 1915 – Tokyo 1991).

Il perdit son père, modeste ingénieur en électricité et fondateur d'une petite secte séculière bouddhique, en 1925. En 1932, lorsqu'il était en propédeutique à Kyoto, il découvrit les Fleurs du Mal, puis les poètes symbolistes, ainsi que Gide, Alain et Proust et, un peu plus tard, lut Marx et Engels. Fonctionnaire à la mairie d'Osaka, il fut emprisonné à cause de ses idées en 1943, mais, libéré peu après, il partit au front sous surveillance policière. Aussitôt après la défaite, il publia Sombre Tableau (1946), un témoignage sur les horreurs de la guerre qui fit de lui le chef de file de « l'après-guerre créatrice », aux côtés de Shiina Rinzo, Umezaki Haruo et Ooka Shokei. Il fit paraître encore plusieurs œuvres antimilitaristes, Et la lune rouge se leva dans son visage (nouvelle, 1947) ; la Sensation d'effondrement (nouvelle, 1948), Zone de vide (roman, 1952), ainsi que des romans à caractère autobiographique : Là se dresse ma tour (1960-1961), où il s'affirme son attachement au bouddhisme (voir aussi Shinran, 1973), et un immense roman-fleuve, Cercle de jeunes gens (1947-1971).