William Morris

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Peintre et poète anglais (Elm House, Walthamstow, Essex, 1834 – Hammersmith, Londres, 1896).

Ami des préraphaélites Burne-Jones et Rossetti, il propose dans son premier recueil une relecture de l'épopée arthurienne (la Défense de Guenièvre, 1858). Il tente ensuite de redonner corps à un héroïsme esthétisé (Vie et Mort de Jason, 1867 ; le Paradis terrestre, 1868-1870), relance la « saga » (Sigurd le Volsung, 1876) et s'oriente vers l'exaltation des mythologies scandinaves et de la littérature médiévale. Fondateur en 1861 d'une fabrique de papiers peints, de tissus et d'objets décoratifs, créateur à Kelmscott d'une imprimerie d'où sortent des livres illustrés de gravures sur bois, militant socialiste dénoncé par Marx comme rêveur et esthète, exclu de la Ligue socialiste sous l'influence des anarchistes, il exprime son double souci d'une démocratie quotidienne et de la lutte contre la barbarie dans des textes utopiques : Un rêve de John Bull (1886-87), Nouvelles de nulle part (1890).