José Marti

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain cubain (La Havane 1853 – Dos Ríos 1895).

Père spirituel de l'indépendance de Cuba, il consacra les rares instants que lui laissait son activité politique à la poésie et au journalisme et s'imposa comme l'un des précurseurs du modernisme. Essayiste (la République espagnole face à la révolution cubaine, 1873), auteur dramatique (Abdala, 1869 ; l'Amour se paie avec l'amour, 1875), il n'écrivit qu'un seul roman, Amitié funeste (1885). Son abondante correspondance ne saurait faire oublier qu'il est avant tout poète. Il a réuni lui-même ses vers dans trois recueils : Ismaelillo (1882), Vers libres (1882), Versos simples (1891) ; le premier évoque sans mièvrerie la naissance de son fils unique ; le dernier a pour thème l'amour et la nostalgie. Les Vers libres, au contraire, se caractérisent par une forme plus aride et sont certainement la production la plus originale de l'auteur.