Marian Pankowski
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Écrivain polonais (Sanok 1919).
Soldat de la résistance l'A. K., il est arrêté en 1942 par les nazis et envoyé dans les camps de concentration d'Auschwitz et de Bergen-Belsen. À la libération, il s'installe en Belgique, où il occupe la chaire de littérature polonaise de l'Université libre de Bruxelles. Il est l'auteur de la première anthologie française de poésie polonaise : Anthologie de la poésie polonaise du xve au xxe siècle (1961). Dans la lignée de W. Gombrowicz et de S. I. Witkiewicz, son œuvre romanesque est volontiers sacrilège, féroce avec les cultes, tel celui de la patrie ; aux limites de la moralité, elle donne libre expression à un érotisme frisant parfois la pornographie. Les livres de Pankowski, souvent déconcertants, illustrent une condition humaine misérable dans une Pologne mythifiée mais moquée, une Belgique étrange mais reconnaissable. Prose poétique plus que romans, ils échappent aux classifications faciles : Liberté vagabonde (1955), Matuga, ou un Polonais à l'aventure (1958), le Gars de Lvov (1972), les Pèlerins d'Utérie (1985), Un vieil avenir (1986), Liberté vagabonde (1988), le Retour des chauves-souris blanches (1988), Putto (1995), Un presbytère en Poméranie (1997). Il est également l'auteur de nouvelles, l'Or funèbre (1993), et d'un drame, Mort d'un bas blanc (1976).