Mouloud Mammeri

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain algérien de langue française (Taourirt-Mimoun 1917 – Ain Defla, 1989).

Son roman la Colline oubliée (1952) porte sur les problèmes du village kabyle (ennui et malaise des jeunes gens, choix de l'exil) et déclencha à l'époque une vive polémique. Autres titres : le Sommeil du juste (1955), sur l'intellectuel revenu désillusionné d'Europe, l'Opium et le Bâton (1965), sur la guerre de libération, la Traversée (1982), sur les lendemains amers de l'indépendance. Traducteur des poèmes kabyles (les Isefra, poèmes de Si Mohand, 1969 ; Poèmes kabyles anciens, 1980) et de contes (Machaho, 1980), Mammeri est aussi l'auteur d'une grammaire berbère en langue kabyle, et ses recherches portent sur la tradition orale algérienne dans les parlers berbères. Il a également écrit pour le théâtre (le Foehn, 1962 ; le Banquet, 1973).