Bernard Malamud

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain américain (New York 1914 – id. 1986).

Représentant original de l'école juive américaine, il peint dans ses romans et ses nouvelles des personnages accablés par le destin, et tire de ce portrait d'êtres mineurs une dramaturgie psychologique et sociale (le Commis, 1957 ; l'Homme de Kiev, 1966 ; le Tonneau magique, 1958 ; les Idiots d'abord, 1966 ; Portraits de Fidelman, une exposition, 1969). Par sa dispersion même dans la Diaspora, le Juif est à la fois exemplaire et universel. Le fond de l'existence américaine est l'exil (Une nouvelle vie, 1961) et l'affrontement entre minorités (le Locataire, 1971). le Chapeau de Rembrandt (1973), la Vie multiple de William D. (1979) confirment que l'imaginaire de l'échec reste celui d'une invincibilité secrète ; à travers la dualité de l'innocent et du coupable, le héros-victime est l'emblème de la modernité (la Grâce de Dieu, 1983).