Jean Maillart

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain français († 1327).

Notaire de l'hôtel du roi, il composa en 1316 le Roman du comte d'Anjou en 8 156 octosyllabes. Le récit reprend un thème connu : la fille d'un roi obligée de fuir la maison de son père en raison du désir incestueux de celui-ci, épouse un comte et lui donne un fils ; s'y ajoute le thème de la tante méchante qui se sert de fausses lettres pour l'accuser auprès de son époux. La même formule avait servi à Philippe de Beaumanoir pour son roman la Manekine (l'héroïne se coupait la main), mais l'œuvre du xive siècle situe l'action dans le décor précis et concret de la vie quotidienne en France et l'histoire, dépouillée d'éléments merveilleux, doit sa force à la vraisemblance des malheurs.