Zhou Shuren, dit Lu Xun

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain chinois (1881 – 1936).

On le considère comme le père de la littérature chinoise moderne. Il abandonne des études de médecine au Japon (1902-1909) pour se consacrer à la littérature, jugeant plus utile de « sauver l'âme de la Chine » et voyant dans l'écriture « une arme au service de la révolution ». Dès les prodromes du mouvement du 4 Mai, il rejoint la revue Xin Qingnian, y publie le Journal d'un fou (1918), premier récit en baihua, qui dénonce la cruauté et l'hypocrisie de la société chinoise traditionnelle, confite dans le confucianisme. Auteur d'une trentaine de nouvelles, dont Histoire d'AQ : véridique biographie – qui pointe l'apathie comme vice national –, de poèmes en prose (les Herbes sauvages), il publie surtout d'innombrables essais, souvent brefs (des « javelines »), satiriques et iconoclastes, suscités par l'actualité politique et sociale. Âme de la Ligue de gauche (1930), militant ardemment pour une littérature engagée, il meurt de tuberculose.