Anatoli Andreïevitch Kim

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain russe (Serguievka, Kazakhstan, 1939).

Né d'une famille coréenne, il fait des études d'art plastique à Moscou. Il commence à publier en 1973 des nouvelles qui se distinguent par leur exotisme, mais aussi par une richesse de coloris, un lyrisme et une finesse psychologique remarquables (recueils l'Île bleue, 1976 ; Quatre Confessions, 1978 ; l'Écho du rossignol, 1980). L'œuvre de Kim est singulièrement cohérente, chaque nouveau volume paraissant répondre au précédent. La recherche de l'unité constitue en fait l'objet de la quête philosophique qu'il entreprend grâce à ses romans : pour lui, la littérature est un moyen de voyager – à travers les temps, mais aussi dans l'âme de ses semblables – grâce aux mythes, au conte (c'est le sous-titre qu'il donne à l'Écureuil, 1980), à la parabole (sous-titre de Notre Père la forêt, 1989), qui forment l'arrière-plan de son œuvre et conditionnent son caractère polyphonique, enrichi de motifs chrétiens dans son dernier roman, Onliria (1995).