Jean Amrouche

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain algérien, né dans une famille française par naturalisation (Ighil Ali, Petite Kabylie, 1906 – Paris 1962).

Fils de Fadhma Aït Mansour (1882-1967), qui, élevée dans une des premières écoles de filles d'Algérie, puis mariée à un Kabyle chrétien, a laissé des Mémoires (Histoire de ma vie, 1968), il est célèbre pour ses entretiens radiophoniques avec des écrivains (Gide, Mauriac, Claudel, Ungaretti). Il fut l'un des fondateurs de la revue l'Arche. C'est aussi un poète (Cendres, 1934 ; Étoile secrète, 1937), un traducteur (Chants berbères de Kabylie, 1939) et un essayiste : l'Éternel Jugurtha (1946), « propositions sur le génie africain », fait du roi numide « le Berbère sous sa forme la plus accomplie » et représente le contre-mythe de « l'éternel Méditerranéen » de L. Bertrand, et même de G. Audisio et de Camus.