Jacques Laurent

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain français (Paris 1919 – id. 2000).

Polémiste (Paul et Jean-Paul, 1951, contre Sartre, comparé à Bourget ; Mauriac sous de Gaulle, 1964, contre l'esprit et la méthode hagiographiques), il veut refuser l'engagement et la révérence, deux faces d'une même réalité. Romancier, compagnon des Hussards (les Corps tranquilles, 1948 ; le Petit Canard, 1954 ; le Dormeur debout, 1986), il trouve en lui-même son territoire de prédilection (Histoire égoïste, 1976), sans cesser de s'interroger sur ce besoin de promener le long des chemins de la vie ce « miroir » déceptif et stendhalien (la Fin de Lamiel, 1966 ; les Bêtises, 1971 ; Roman du roman, 1977). Au-delà des formes fluctuantes de la vie et des genres littéraires (les Sous-Ensembles flous, 1981), la mort apparaît peu à peu comme le seul point fixe dans l'incertitude des existences sans destinée (les Dimanches de mademoiselle Beaunon, 1982). Sous le pseudonyme de Cécil Saint-Laurent, J. Laurent est l'auteur de la série des Caroline chérie. On lui doit aussi un recueil de pastiches (Neuf Perles de culture, 1952) et une étude sur le vêtement (le Nu vêtu et dévêtu, 1979).