Iraq
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
La production littéraire en Iraq demeura fidèle à un traditionalisme formel jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale, avec Mahmûd Chukrî al-Âlûsî et ses disciples. Jamîl Sidqî al-Zahâwî, Ma'rûf al-Rusâfî et Ahmad al-Sâfî al-Najafî assureront la transition avec l'engagement social et politique de nouvelles générations. Le courant symboliste doit beaucoup à al-Jawâhirî. Après 1947, une révolution poétique impose une écriture du refus, novatrice et libérée de la métrique arabe classique, combinant les mythes antiques aux temps nouveaux, autour de Badr Châkir al-Sayyâb, Nâzik al-Malâ'ika, Bayyâtî, Bûland al-Haydarî, Sa'dî Yûsuf et Jabrâ Ibrâhîm Jabrâ. Le roman irakien s'est affirmé avant 1950 autour de Dhû al-Nûn Ayyûb et Fu'âd al-Takarlî, puis autour de Rubay'î, de Muhammad Khudayr, du Palestinien Jabrâ Ibrâhîm Jabrâ et du romancier irakien d'origine saoudienne 'Abd al-Rahmân Munîf. Il a exploré toutes les formes, du réalisme à la narration classique jusqu'aux recherches les plus avant-gardistes.