Jeanne Hyvrard

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain français (Paris 1945).

Elle a enseigné à Fort-de-France et, à la suite de cette expérience, elle écrit une trilogie, les Prunes de Cythère (1975), Mère la mort (1976), la Meurtritude (1977), présentée comme une autobiographie fictive : Jeanne-la-Folle refuse d'être dépossédée par une terre, par une langue, par un corps. Souffrant de la « séparance » originelle entre le masculin et le féminin –, d'où son engagement féministe – elle rêve sur les figures qui incarnent la rébellion : Judas, Caïn, Lilith. Elle explore dans ses romans toutes les formes de marginalisation : celle de la société dans Canal de la Toussaint (1986) et celle de la maladie dans le Cercan (1987), récit d'une mort longue et douloureuse. Sa nostalgie de la fusion anime la Pensée-corps (1989).