Hayyim Hazaz
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Écrivain israélien (Sidorowiczi, Ukraine, 1898 – Jérusalem 1973).
À l'âge de seize ans, il quitta son village natal et se rendit dans de grandes villes de Russie pour y entreprendre des études. En 1920, poursuivi par les bolcheviques, il se réfugia en Crimée, puis à Istanbul. En 1922, il arriva à Paris où il demeura jusqu'en 1931 ; il s'installa alors en Palestine. Ses romans, ses recueils de nouvelles (dont le premier, les Meules brisées, parut en 1942), son théâtre et ses essais traitent essentiellement du peuple juif en terre d'Israël et dans la Diaspora. Messianisme, rédemption et sionisme sont au cœur des romans Yaïch (1940-1952) et Toi qui demeures dans les jardins (1944), qui ont pour cadre la communauté yéménite de Jérusalem. Hazaz est d'ailleurs le seul écrivain d'origine russe à avoir consacré une partie de son œuvre à la communauté yéménite et à l'avoir décrite avec authenticité. Si la pièce À la fin des temps (1933) relate les mésaventures d'une communauté juive d'Allemagne à l'époque du faux messie Sabbataï Zevi et si le roman les Portes d'airain (1956) raconte la triste expérience vécue par les habitants juifs d'un village de Russie pendant la révolution de 1917, l'œuvre porte aussi un regard à la fois attendri et distancié sur la constitution de l'État d'Israël (Pierres ardentes, 1946 ; Dans un même carcan, 1963 ; Cadran solaire, 1973 ; la Cloche et la grenade, 1975).