Giuseppe Gioacchino Belli
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Poète italien (Rome 1791 – id. 1863).
Les 2 279 sonnets posthumes (Belli voulait qu'ils fussent brûlés), composés de 1830 à 1847, constituent le chef-d'œuvre de la littérature dialectale romaine. Belli, qui exerça des fonctions officielles au sein de la curie, tout en maintenant des liens étroits avec les milieux les plus avancés de la culture florentine et milanaise, y fustige la bigoterie du pontificat de Grégoire XVI. Ses sonnets, souvent en forme dialogique, brossent une fresque quotidienne des milieux populaires romains. Ainsi la condamnation de la société est-elle moins le fruit d'une réflexion intellectuelle que le constat amer des conditions de vie de la plèbe de Rome. Ses sources littéraires ne relèvent pas d'une culture illuministe, mais d'une poétique réaliste (de Boccace et Sacchetti à l'Arétin, en passant par Berni).