Germain Nouveau

Germain Nouveau
Germain Nouveau

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Poète français (Pourrières, Var, 1851 – id. 1920).

Tiraillé entre les influences les plus diverses, ballotté entre les « Anciens », qu'il a appris à aimer au petit séminaire d'Aix-en-Provence, et les « Modernes », qui le fascinent, parnassien et bohème, fidèle à Virgile et collaborateur occasionnel, dit-on, de Rimbaud, sensuel et mystique au point d'être traité de janséniste par Verlaine, Germain Nouveau a presque inscrit les sinuosités de son itinéraire dans les derniers vers de la Doctrine de l'amour, publiée contre son gré sous le pseudonyme d'« Humilis » en 1904 (elle aurait été écrite entre 1879 et 1881), et l'ultime aveu des Valentines (1885-1887). Ses étapes sont innombrables. Quartier latin, Beyrouth, Bourgoin, Remiremont, Belgique, Angleterre, Italie, Alger, Falaise, Espagne, Marseille, sans parler de séjours à l'hôpital psychiatrique, mais jamais il ne s'arrête, jamais il ne consent à mener une autre vie que celle d'un perpétuel errant, en fuite du diable, en quête de Dieu, en recherche d'une introuvable unité. Il s'essaie à tous les tons, à toutes les écritures, mais, s'il déconcerte par ses chutes inattendues des sommets dans des platitudes navrantes, il ne peut laisser indifférent, et l'on conçoit que les surréalistes aient pu trouver en lui un inspirateur, comme en Rimbaud ou en Lautréamont.

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