George Meredith
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Écrivain anglais (Portsmouth 1828 – Box Hill, Surrey, 1909).
Romancier exigeant, au style virtuose, théoricien (la Comédie et les usages de l'esprit comique, 1877), il vitupère contre l'esprit de système et les théories de l'éducation (l'Épreuve de Richard Feverell, 1859 : élevé par un père égocentrique, un jeune homme se laisse séduire et perd sa jeune épouse). Une suite de sonnets (l'Amour moderne, 1862) décrit l'effondrement du couple, tandis que Rhoda Fleming (1865) prône un féminisme malheureux. Un roman politique (la Carrière de Beauchamp, 1875), un hommage au socialiste Lassalle (les Comédiens tragiques, 1880) confirment une même vérité : l'homme est un être de vanité dont la femme doit se libérer. C'est la morale de l'Égoïste (1879), dont le héros est rejeté successivement par deux fiancées exaspérées par son égocentrisme, avant d'être accepté par une troisième, qui ne l'aime plus. Défenseur de la liberté féminine (Diane des carrefours, 1885), Meredith se replie, comme Hardy, sur la poésie (Poèmes et chants lyriques de la joie de la terre, 1883).