Franz Grillparzer
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Écrivain autrichien (Vienne 1791 – id. 1872).
Ce « classique autrichien », qui mena une vie discrète de fonctionnaire, prit une position remarquée en faveur de la monarchie des Habsbourg, en 1848, contre les révolutions nationales. La maison d'Autriche, qu'il avait déjà glorifiée dans sa pièce Ottokar (1823), représentait pour lui un idéal supranational. Auteur d'une nouvelle sur la condition de l'artiste (le Pauvre Ménétrier, 1848), Grillparzer est essentiellement un auteur dramatique. On distingue dans sa production trois types de pièces : celles de la tradition néoclassique (Sappho, 1818 ; la trilogie la Toison d'or, 1820 ; les Vagues de la mer et de l'amour, 1831) ; les pièces historiques (Un fidèle serviteur de son maître, 1828 ; Une querelle de frères dans la maison de Habsbourg, 1848 ; la Juive de Tolède, 1855) ; enfin les pièces proches du théâtre populaire comme l'Aïeule (1817) ou le Rêve est une vie (1831) d'après Calderón.