Edith Södergran
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Femme de lettres finlandaise d'expression suédoise (Saint-Pétersbourg 1892 – Raivola, Carélie, 1923).
La Lyre de septembre (1918), l'Autel de roses (1919), l'Ombre de l'avenir (1920) et surtout le Pays qui n'existe pas (1925) prodiguent des traits prophétiques ou visionnaires, les symboles d'une nature aux résonances infinies. L'œuvre clame avec l'énergie du désespoir un vouloir-vivre pathétique, dans une simplicité et une intimité de ton émouvantes. L'inspiration emprunte à la métaphysique, mais, plus que tout, s'impose une voix poétique qui tenta farouchement de triompher d'un désaccord essentiel, en exaltant la liberté souveraine du créateur déshérité.